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LE GISEMENT PREHISTORIQUE DES PRADELLES
En Eurasie, il existe près de 250 gisements livrant des restes humains rapportés à la lignée néandertalienne. 30% d’entre eux se situent en France, 15 sont localisés en Charente et parmi eux, le site des Pradelles, au nord du bourg de Marillac-le-Franc, au sommet d’une falaise calcaire, aujourd’hui disparue. Pour les scientifiques, il s’agit « d’un lieu unique en France, unique en Europe de l’Ouest ».
Dans les années 1890, le gisement est découvert accidentellement et exploité en tant que carrière de pierres. Il faut attendre les années 30 pour que son intérêt soit identifié par le préhistorien charentais Pierre David ; ce qui n’empêche pas que la partie ouest serve de dépotoir à ordures ! Entre 1967 et 1980, le paléoanthropologue Bernard Vandermeersh y dirige des recherches pour tenter de comprendre qui vivait là et comment. Il conclut qu’il y a au moins 60 000 ans, les hommes de Néandertal utilisaient cet endroit, un aven assez profond, pour dépecer et préparer la viande de renne notamment, sous un climat rude, froid et sec. Ils taillaient les pierres selon la méthode dite du « moustérien de type quina ».

Dès 2001, une équipe internationale conduite par Bruno Maureille, directeur de recherches au CNRS à l’université de Bordeaux, et Alan Mann, professeur d’anthropologie de l’université de Princeton (New Jersey, USA) trouve une molaire puis d’autres pièces humaines significatives. Une école de fouilles est créée, puis un toit protégeant une partie du gisement est financé par le Ministère de la Culture. Un équipement moderne est utilisé pour mener les recherches (jusqu’à 6 semaines en Juillet et en Août chaque année) La position spatiale des restes humains ou d’animaux est notamment enregistrée. Le travail des fouilleurs est organisé très précisément : lavage, marquage, tamisage, tri, photographies. Pour la première fois, on y pratique la photogrammétrie (technique de numérisation en 3D) Au cours des différentes campagnes de fouilles jusqu’en 2013, sont mis à jour et coordonnés des dizaines de milliers de vestiges archéologiques, dont un tibia de mammouth rogné par une hyène des cavernes, des dents de ce prédateur, beaucoup de petits ossements longs d’ongulés (essentiellement des rennes), des racloirs de type « quina » en silex qui furent certainement utilisés pour tailler les squelettes, et surtout 60 nouveaux vestiges humains dont des dents partiellement digérées par de grands carnassiers, des os crâniens et infra crâniens présentant des traces de découpe conduisant à l’hypothèse d’un cannibalisme diététique. L’homme a donc été traité ici comme les rennes, les mêmes parties du corps de ces mammifères sont associées dans le gisement. A moins qu’il ne s’agisse d’un cannibalisme symbolique ? Une sorte de rituel ? D’autres interrogations subsistent, ce qui nécessiterait de nouvelles recherches sur ce lieu unique désormais clos et appartenant à l’Etat. Des recherches en laboratoire permettent chaque année l’écriture d’articles scientifiques. Le site des Pradelles n’a pas livré tous ses secrets. Pendant combien de temps les Néandertaliens ont-ils occupé ce site ? Où se situait leur habitat résidentiel ? D’où venaient-ils ? Quel impact ont eu les changements climatiques sur leurs territoires, leurs déplacements, sur l’arrivée en Charente de nouveaux groupes humains ? Ce gisement alimente régulièrement l’histoire extraordinaire de la lignée néandertalienne. Quand a-t-elle disparu et surtout pourquoi ? Les Néandertaliens ont-ils été décimés suite à l’introduction de nouveaux agents pathogènes portés par d’autres groupes humains (les hommes modernes) ou bien furent-ils anéantis par les Homo Sapiens dont les capacités cognitives supposées les auraient privés de l’appropriation de ressources indispensables ? Nul doute que dans le futur, de nouvelles fouilles permettront d’apporter des éléments de réponse à toutes ces interrogations.

En août 2021, Christophe Delage, docteur en préhistoire, affirme lors d’une conférence à Marillac que dans la grotte des Pradelles, les actes de cannibalisme se sont multipliés. Pour lire le compte-rendu de sa conférence, c’est ICI.
LA LIGONNE
Cette rivière longue de 13 kilomètres traverse la commune. Elle prend sa source à Yvrac-et-Malleyrand, exactement à la fontaine Marotti, et se jette dans la Tardoire. Parfois à sec en été, elle accueille souvent les canards. Malgré son débit modeste, elle alimentait autrefois 4 moulins à farine sur la commune : les moulins de Chabrou, Puybrunet, Grand Champ et Rizotte. La plupart ont disparu aujourd’hui. Dés 1781, des gouffres se sont creusés et l’eau en surface est devenue plus rare.
LA MARE DE L'HERIBAUD

Quelques mares subsistent encore. C’est le cas à l’Héribaud où le point d’eau a été totalement réhabilité par les employés communaux en 2011. Idéal pour une pause pique-nique, l’endroit est aussi beau au printemps qu’en automne. {loadmoduleid 134}

APERCU DE NOTRE PATRIMOINE PAYSAGER (source : www.geoportail.gouv)

Il existe trois types de sols couvrant la commune : la zone Ouest comprend des brunisols (sols bruns sous forêt de feuillus), la moitié Est des néoluvisols (sols gras et profonds assez fertiles) et deux petites zones au nord du bourg et autour de Chez Thibaud sont constituées de calcisols (calcaire). La géologie sous-jacente date de l’Eocène (entre 56 et 34 millions d’années) et le caractère de la terre est essentiellement argileux à cailloux de silex, excepté dans les deux zones de calcisols (calcaire) qui se rapportent au Jurassique. Un karst d’eau souterraine fournit l’irrigation des cultures durant l’été.

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La commune possède un caractère rural puisque 84% des terres sont consacrées à l’agriculture ou à la forêt gérée.  Si 1/3 du territoire est cultivé, forêts, pâturages et jachères composent un paysage naturel sur plus de la moitié de sa surface, dont plus d’1/4 pour la forêt. La plupart des forêts occupent les terres les plus élevées à l’est.  Il existe plusieurs parcelles anciennes de forêt fermée de chênes purs ou de châtaigniers purs, ainsi que des parcelles d’un mélange de feuillus comprenant des conifères.  A l’est de Puy Brunet se trouve une forêt fermée de pins Douglas purs.

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La répartition des cultures change en fonction des rotations et de la gestion des jachères. En 2019 on constate qu’1/3 des espaces cultivés l’est en céréales où domine le blé tendre.  Céréales et maïs occupent plus de la moitié des terres cultivées (54.8%), ce qui laisse encore une belle part aux prairies (35,3%) pâturages (3,5%) et jachères (3,4%) pour équilibrer les paysages que nous pouvons découvrir sur les 21 kilomètres de chemins classés PR/GRP de l’itinéraire balisé national, en plus des sentiers locaux entretenus par la municipalité. Passionnée par la protection des paysages et de l’environnement, l’association adtvdmaryvrac est à découvrir dans la rubrique « associations ».